L’Ethnocentrisme face à la société Gabonaise

Article : L’Ethnocentrisme face à la société Gabonaise
Crédit: Terricks Noah / Pexels
2 juillet 2022

L’Ethnocentrisme face à la société Gabonaise

L'Ethnocentrisme, une notion autour de laquelle il existe au Gabon une volonté de dénie. Pourtant, elle est une réalité encore bien vivante.

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L’ethnocentrisme, une notion autour de laquelle il existe au Gabon une volonté de déni. C’est-à-dire, on fait comme si elle n’existait pas. Cependant elle reste une réalité encore bien vivante. L’ethnocentrisme est un concept à dissocier de l’ethnophobie qui, elle, revêt une dimension beaucoup plus complexe.

Qu’est-ce que l’ethnocentrisme ?

L’expression ethnocentrisme se forme par la juxtaposition du mot grec ethnos qui signifie « nation », tribu ou peuple vivant ensemble » et du terme centrisme traduisant le centre. L’ethnocentrisme traduit un modèle de société dans lequel les pouvoirs ou alors les privilèges multidimensionnels d’un pays se concentrent sur une seule et même ethnie. Un sentiment qui provoque chez les individus une tendance à considérer son groupe ethnique comme le centre de tout, donc plus important que les autres groupes.

Qu’est-ce que l’ethnophobie ?

L’ethnophobie est un ensemble de comportements hostiles qui stigmatisent et discriminent les personnes d’ethnie opposée à la nôtre. Cela ne signifie pas la peur d’une ethnie différente de la nôtre. Mais, un sentiment de rejet à l’égard des personnes d’ethnie opposée à la nôtre.

Comment se manifeste l’ethnocentrisme au sein de la société Gaboma ?

Le Gabon est un pays essentiellement multilinguistique en raison du résultat issu de l’addition de ses groupes ethniques. Les plus connus sont, entre autre, les Fangs, les Bapunu, les Myènè, les Batéké, les Obamba. Cependant, sur un point de vue purement numérique, les Fang restent l’ethnie la plus dense, sinon la langue ethnique la plus parlée. Seulement, une observation minutieuse de notre société révèle de fortes inégalités sociales liées l’appartenance ethnologique. Des inégalités qui se donnent à lire notamment dans le secteur public. Un secteur où l’ethnie du président en exercice, Ali BONGO ONDIMBA occupe environ 20 % des postes budgétaires. C’est-à-dire l’ethnie Batéké et Obamba. C’est le cas par exemple dans la Garde républicaine (GR). L’avantage que procure l’appartenance à ces deux groupes ethniques, lors d’une demande d’emploi, est d’une significativité non négligeable.

Quelles en sont les conséquences sur notre société ?

Cette discrimination peut avoir des conséquences pluridimensionnelles sur l’étendue du tissu sociétal : 

  • La croissance du chômage ;
  • La désocialisation ;
  • Le repli sur soi ;
  • Les conflits politiques ;
  • Les guerres civiles.

Comment y faire front ?

Ajoutées aux solutions déjà proposées pour lutter contre le chômage, je peux proposer la mise en place d’un suivi des recrutements. Pour que ceux-ci ne soient plus basés sur le genre ethnique.

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